Il existe trois types de concours :
- Les concours de printemps, qui se déroulent en plaine, sur couple de perdreaux sauvages,
- Les concours d’été,
- Les concours d’automne ou épreuve sur gibier tiré, en période d’ouverture, avec mise à mort du gibier.
Table des matières
Les concours de printemps
Selon l’étendue de la quête, on distingue la grande quête et la quête à la française.
La grande quête
Il s’agit d’un concours de grande envergure n’intéressant que les chiens anglais. Leur rapidité et leur résistance sont mises à rude épreuve. Cette quête est, en fait, une véritable course de vitesse avec des lacets pouvant atteindre un diamètre de 500 mètres. Ces chiens sont généralement doués d’une puissance olfactive exceptionnelle qui leur permet parfois de localiser un couple d’oiseaux à une centaine de mètres.
Devant cette épreuve, qui se court sur perdreaux et en couple, le » patron » est obligatoire. Lorsque l’un des concurrents prend un point, c’est-à-dire marque l’arrêt, l’autre concurrent doit également marquer l’arrêt en s’arrêtant derrière lui. Les couples de chiens sont tirés au sort et conduits par leurs conducteurs respectifs.
Ce genre d’épreuves intéresse surtout les dresseurs professionnels ou les amateurs chevronnés.
La quête à la française
Ces épreuves, qui sont celles qui attirent le plus grand nombre de participants, ont lieu au printemps dans les champs de céréales en herbe. Seuls y comptent les points pris sur la plume. Les juges n’attribuent pas de point pour un arrêt sur un lièvre (on parle de » respect du lièvre « ). Cependant, même si le lièvre ne compte pas dans l’attribution des prix, il sert de facteur de classement, car un chien qui poursuit un lièvre sera de fait éliminé.
On distingue en quête à la française 4 catégories : le solo anglais, le solo continental, le couple anglais et le couple continental. Les épreuves solos sont réservées aux chiens ne disposant pas du titre de » champion de travail solo « . Ce titre acquis, ils ne peuvent plus courir qu’en couple. Lors d’épreuves en couple, le » patron « , bien que non obligatoire, sera très apprécié et il en sera tenu compte dans le classement.
Dans les épreuves anglaises, la quête est en général un peu plus étendue que pour les chiens continentaux. Le chien doit explorer le maximum de terrain durant les 15 minutes de l’épreuve.
Pour ce faire, l’exploration doit s’effectuer grâce à des lacets réguliers avec la même distance de chaque côté du conducteur (80 à 100 m). Le conducteur doit marcher droit devant lui, lentement, comme à la chasse.
Souvent, les perdreaux alertés par le bruit se dérobent à pied sur les côtés ; ainsi, le chien a plus de chances de les trouver en bout de lacet.
S’il y a changement de végétation sur un côté (terrain labouré), le chien doit explorer la bordure où les perdreaux sont souvent blottis. Le chien qui quête de façon désordonnée passe le gibier et amène les juges à buter dedans : il est éliminé.
Dans une épreuve, le chien ne doit jamais repasser en dedans (en bout de lacet, il doit éviter de revenir en arrière mais effectuer son virage le nez dans le vent). De même, il ne doit pas repasser trop près du conducteur et, à plus forte raison, derrière lui. Dans les deux cas, le chien perd du temps à parcourir un terrain déjà exploré.
Enfin, le chien doit faire preuve de décision. Il doit monter très franchement dans le vent lorsqu’il a reconnu les perdreaux, faute de quoi ceux-ci ne se laissent pas bloquer. Après plusieurs passages du chien qui se montre hésitant et indécis, les perdreaux qui piètent finissent par s’envoler seuls, entraînant l’élimination du chien.
Dans ces épreuves, le taper (le chien lève le gibier sans en avoir pris connaissance) est éliminatoire. Le chien n’en est pas toujours responsable, il peut jouer de malchance ou faire l’objet d’une faute du conducteur.
L’arrêt doit être ferme et maintenu. Tout chien qui lève son gibier tout seul est éliminé. Lorsqu’il a bloqué un gibier, il doit rester immobile tant que son conducteur n’est pas arrivé. Rejoint par ce dernier, il » coule » à la botte jusqu’à l’envol, devant lequel l’immobilité doit être conservée. À l’envol, le conducteur tire avec un pistolet d’alarme simulant un coup de feu. Le chien doit rester immobile et sera rattaché en laisse sur place.
Dans les épreuves de printemps, le gibier est souvent piétard et ne s’envole que tardivement, une fois que le chien n’est plus immobile ou très loin des perdreaux. Dans le premier cas, c’est l’élimination, dans le second, le point est refusé.
Les épreuves de printemps sont, en général, très difficiles car tributaires d’un grand nombre de facteurs extérieurs.
Les épreuves d’été
Elles ont lieu en juillet et août. La réglementation y est pratiquement la même, hormis le fait que les points sur faisans et cailles, ou autre gibier à plumes, peuvent faire classer le chien dans les prix. Pour l’obtention du CAC (Conformité au Championnat), un arrêt au moins sur perdrix est nécessaire.
Les épreuves sur gibier tiré
Elles sont divisées en deux catégories : oiseaux d’élevage (perdreaux, faisans et cailles) et oiseaux naturels (perdreaux, bécasses, bécassines). Elles peuvent se courir en solo ou en couple. Les épreuves sur faisans se courent sur betterave ou au bois et sont les plus nombreuses. Dans tous les cas, le gibier est tiré et doit être rapporté.
Dans ces épreuves, en plus des juges et du conducteur, existe un » fusil » officiel, le conducteur n’ayant pas le droit de tirer.
Une quête à une quarantaine de mètres devant le conducteur y est plus appréciée, même si elle est un peu désordonnée.
Le chien doit garder là encore une immobilité parfaite à l’envol et au coup de feu. Elle est difficile à respecter pour le chien impatient car on lui demande un rapport de la pièce rapidement après le coup de feu. Lors du rapport, le chien ne doit pas laisser tomber la pièce ni la mâchonner. Il doit rapporter le gibier à la main du conducteur.
En savoir plus sur l’historique du field trial.